Oslow, mc éclectique
Son premier album Narita Station, sa palette d’influences ou encore sa vision du rap suisse, focus sur l’artiste romand Oslow.
La musique, bande originale d’une vie
Dès l’instant où l’on se penche sur sa session freestyle pour Le Flow, difficile de cataloguer Oslow dans un registre précis, tant ce dernier a pris pour habitude de multiplier les sonorités au fil de ses projets. Paru l’été dernier, le long format « Narita Station » confirme cet éclectisme : « J’aime mélanger les styles musicaux et j’ai eu la chance d’avoir énormément d’influences différentes. Pour ce qui est de mon album, Narita Station, j’ai voulu y ajouter ma fascination pour l’univers Synthwave, ligne directrice du projet. Inspiration que je dois évidemment au compositeur/DJ français Kavinsky ». Lorsqu’on lui demande de citer ses artistes phares, le lausannois évoque le new-yorkais Masta Ace, dont le titre « Da Grind » l’a fait tomber dans le rap, un beau jour de 2008. Au rayon des rappeurs new school, c’est Hamza qui matrixe Oslow : « Je fais de la musique pour créer des ambiances, des mood qui me touchent et que j’essaie de transmettre. J’aime me dire que je crée la BO de certains moments de vie des gens qui m’écoutent. Hamza, il est à l’origine de la bande originale d’une grande partie de ma vie ».
Swiss Connection
Symbole de cette nouvelle vague d’artistes prometteurs, Oslow estime que la Suisse est bien partie pour conquérir la scène hip-hop, en raison d’une créativité hors normes : « Nos frères et sœurs genevois ont permis d’entrouvrir la porte vers la francophonie. Maintenant c’est à nous tous de continuer cette démarche en assumant une identité qui nous est propre. Je pense évidemment à Lausanne et le canton de Vaud en général qui compte des diamants bruts, mais également à d’autres cantons comme Fribourg dont les artistes peuvent apporter beaucoup au paysage musical suisse. » Plus que jamais tourné vers l’avenir, Oslow planche actuellement sur deux projets, le premier orienté jazz/rap avec son pote producteur Dimsi, et le deuxième en commun avec un artiste dont on risque de beaucoup entendre parler en 2024. « La réussite n’est pas synonyme de richesse pour moi, mais vivre de ce que j’aime faire. Alors on y croira jusqu’au bout. »
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