Bambino La Strada, l’espoir de Meyrin

Son passage remarqué au tremplin Transforme, son kiff pour les prods dansantes ou encore son premier projet prévu cet été, portrait du prometteur genevois Bambino La Strada.

De Naples à Meyrin

« Je me souviens que j’étais chez le coiffeur quand j’ai reçu l’appel d’un numéro inconnu. D’habitude je calcule pas mais là j’ai bien fait de décrocher ». À l’autre bout du bigo, le staff du Transforme Festival, qui organise chaque année un concours pour débusquer la nouvelle pépite de musique urbaine. Parmi les huit finalistes, Bambino La Strada, qui a posé sa candidature sur conseil de ses proches. Même si il n’a pas remporté le précieux sésame à l’issu de la soirée du 4 mai dernier, le rookie de 23 ans a grandement impressionné lors de son baptême du feu scénique…tout comme avec son freestyle pour Le Flow effectué dans la foulée. Lorsqu’il débarque de Naples pour Genève en 2005, Bambino commence alors à écouter les pointures francophones de l’époque : Sexion d’Assaut, La Fouine, Booba, mais aussi le boss du dancehall Sean Paul. C’est dans la commune de Meyrin que le jeune italien pose ses valises, se liant rapidement d’amitié avec Layon, qui va progressivement lui donner goût à la pratique : « C’est mon meilleur pote depuis que je suis arrivé ici, on traîne toujours ensemble. En 2019, Layon m’a ramené au stud’ d’enregistrement « LE8 » et depuis, je suis vraiment à fond dans le rap ».

Vie de Malade

« J’fais des lovés, j’fais des classiques, c’est La Strada en Italique ».
Paru à l’été 2023, le premier single de Bambino La Strada donne le ton quant à son univers artistique : « Ce que j’aime bien c’est raconter des choses mélancoliques sur des prods rythmées / dansantes, le contraste entre les deux me fait kiffer » précise le rappeur. Lorsque qu’il s’agit de citer ses artistes préférés du moment, celui-ci mentionne le marseillais JUL et son homologue napolitain Geolier. Du côté des helvètes, ce sont trois genevois qui retiennent son attention : « Sans hésiter Kenzy, Mairo et mon frérot Layon. La force qu’on a à Meyrin, c’est que chacun possède un créneau artistique bien distinct. D’ailleurs on a un morceau ensemble avec Layon coffré depuis un an, il fait partie de mon premier projet « Vie de Malade » qui devrait être disponible pour cet été ». En attendant, il se murmure que le jeune espoir du rap suisse va retrouver la scène tout prochainement, affaire à suivre.

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