Alors, c’est quoi le R’n’B ?

Alors, c’est quoi le R’n’B

Impossible de parler culture urbaine sans parler du R’n’B. De sa naissance aux Etats-Unis à son âge d’or dans le monde entier, ce cousin mélodique du rap a une importance capitale dans la culture musicale afro-américaine et dans la culture street tout court. Parce qu’on s’est tous déhanchés sur les sons des Usher et qu’on a tous pleuré toutes les larmes de notre corps à la mort d’Aaliyah, petit tour d’horizon d’un genre qui a marqué notre adolescence.

Des origines diverses

Derrière l’abréviation R’n’B se cache le Rythme ‘n’ Blues, un genre afro-américain ayant émergé dans les années 40 outre manche. Il mêle tout à la fois des sonorités jazz, blues, gospel ou encore doo-wop pour un rendu unique et très populaire auprès des maisons de disques de l’époque. Il faudra attendre les années 80 pour voir naître un R’n’B plus contemporain, ajoutant à la liste de ses influences de la funk, de la dance et de la pop mais surtout du hip-hop. Empruntant à ce dernier des arrangements inédits, le R&B va se faire la voix d’un certain romantisme et laisser éclore avec lui de grandes divas du genre.

Un style de divas

Whitney Houston, Mariah Carey, Lauryn Hill, Alicia Keys ou encore Toni Baxton, toutes ont marqué l’histoire du R’n’B. Des tessitures hors du commun, des voix qui couvrent plusieurs octaves et un goût prononcé pour les vocalises vont hisser ces artistes au rang d’icônes. Proposant tout à la fois des sons très commerciaux et des purs tubes de Soul, ces interprètes vont marquer d’une pierre noire l’histoire du R’n’B et réussir l’exploit de conquérir tous les styles de public, des ghettos jusqu’au beaux quartiers.

Du gangsta rap aux Loverboys

Chez les hommes, si Prince et Michael Jackson avaient déjà largement ouvert la voie, ce sont des artistes comme Usher, Ne-Yo, Chris Brown ou encore Craig David qui vont consacrer le R’n’B masculin. Comme leurs consœurs, ils proposent des refrains pop et des chorégraphies millimétrées, mais surtout du romantisme. Dans leurs textes comme dans leurs clips, ces artistes sortent des codes du gangsta rap pour adopter ceux des loverboys. A une époque ou le rap et le hip-hop sont plus nerveux et engagés, des artistes afro-américains qui chantent l’amour avec légèreté, ça marche.

Un retour en force

Les années 2010 marquent la fin de l’âge d’or du R’n’B qui va se faire de plus en plus rare sur les ondes. Certains artistes s’émancipent de l’aspect trop commercial du genre et d’autres disparaissent sous le poids de la concurrence pop. Pour autant le R’n’B est loin d’être mort et se cache chez toutes les grandes icônes pop de notre ère. Sans lui, pas de Beyoncé, de Rihanna ou The Weeknd. Il revient même en force depuis quelques années avec des artistes comme Kiana Ledé, Ocevne, H.E.R. ou encore Daniel Caesar, qui rendent un bel hommage au genre musical qui a marqué leur vie et qui cartonne sur la scène musicale urbaine actuelle. Pour notre plus grand plaisir.

Avec « Alors, c’est quoi » Le Flow décrypte pour vous les grands courants du rap et les codes de la culture urbaine. Pour suivre toute notre actualité c’est juste ici !

 

Camille Poher.