LUM, rap éclectique

Ses nombreuses influences, sa collaboration avec le beatmaker SeekSeven ou encore son mantra anticonformiste, portrait de l’artiste lausannoise LUM.

Pilule bleue ou pilule rouge ?

« J’aime me définir comme étant une diva pop qui rappe ou alors une rappeuse qui chante bien ». Lors de la première écoute de son freestyle pour Le Flow, difficile de définir le style musical de LUM, tant cette dernière s’amuse à expérimenter, brouiller les pistes et casser les codes. Ses deux derniers singles en date, « LES BAD BITCHES PLEURENT » et « MIDNIGHT BATH » confirment cette versatilité, un peu comme si Néo avait décidé de gober les deux pilules dans Matrix. Rap, pop, electro, reggaeton, LUM ne se limite pas à un seul registre, influencée par bon nombre de sonorités durant ses jeunes années : « Mes parents écoutaient des choses différentes. Du coté de mon père c’était de la musique hispanique, du flamenco, de la salsa, et du coté de ma mère, de la chanson française et du jazz. Le déclic je l’ai eu à l’adolescence lorsque j’ai connu la K-pop, qui mélange énormément de genres différents. Je me suis dit ; pourquoi se contenter d’un seul style dans ma musique ? ».

Family Business

Actuellement en études à la Haute École d’art de Zurich, la lausannoise aime citer KT Gorique comme référence suisse : « Elle est venue donner une masterclass dans mon école. Je valide tellement sa carrière ainsi que son mindset. J’ai longtemps hésité à chanter ou à rapper, car dans ce milieu, les artistes féminines sont vite catégorisées et c’est dommage. En fait j’ai toujours eu envie de jongler entre les deux, mais avec expérience ». C’est suite à un travail de maturité ponctué par la composition de deux chansons que LUM s’éprend du rap, épaulée par son cousin qui officie comme producteur sous le nom de SeekSeven. Une collaboration de longue date qui va se poursuivre en 2024 : « On a un EP en commun de prévu pour cette année. Cinq titres qui dépeignent aussi bien notre alchimie artistique que personnelle. D’ailleurs pour la cover, on a retrouvé un cliché de nous gamins qui dégustons des tartelettes ».

Pour suivre toute l’actualité des artistes suisses, c’est juste ici.