« Genève », l’hymne du rappeur Kenzy à sa ville de cœur
Paru en 2021, le titre célèbre la ville de suisse romande et son multiculturalisme.
La relève du hip-hop à la genevoise.
Genève. Son jet d’eau, son horloge fleurie, ses boutiques de luxe…liste non exhaustive des lieux qui reviennent en premier lorsqu’on décrit la cité de Calvin. Seulement, Genève ne se résume pas qu’à ce triptyque un brin cliché. Déjà en 2007, le collectif Marekage Streetz représentait sans filtre la réalité de la ville, entre multiculturalisme et misère sociale. Cette Genève dont on ne parle pas, l’artiste des Avanchets Kenzy l’évoque à son tour 14 ans plus tard via la deuxième piste de son album « Paradox II ». Basé sur le même instrumental que celui de son illustre prédécesseur, le morceau dresse le constat suivant : les générations se succèdent, et pourtant rien ne change.
« J’viens du Genève sans Patek Philippe ni Rolex, non »
Un bilan au goût amer certes, mais porté par l’espoir de son interprète : « Ouais à la Wu-tang, on sait qu’l’avenir est à nous, un peu comme Kool Shen » cite Kenzy, animé par un attachement certain pour sa ville malgré les galères. Mis en images par le réalisateur des Palettes Bagdad794, le clip s’évertue à mettre en lumière les différents quartiers de la 12ème zone ainsi que ses résidents, le tout entrecoupé par des vidéos d’archives. Un parti pris salutaire plus que jamais ancré dans la réalité, loin du panorama de carte postale habituellement mis en avant. Si quasi rien n’a bougé depuis plus d’une décennie, deux choses sont certaines : Genève a trouvé un hymne à sa gloire et Servette a enfin remporté la coupe.
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