Ben PLG, l’étoile du Nord

Ben PLG, l’étoile du Nord

Rien n’était gagné d’avance. Ben PLG n’est ni un fils de, ni un enfant du milieu. Lui vient du nord et n’a pas connu son père. En 10 ans, pourtant, ses textes authentiques, ses racines modestes et son sourire franc l’ont imposé comme un rappeur à part dans le paysage hexagonal. Après plusieurs projets remarqués, une élimination qu’il l’est tout autant dans Nouvelle École sur Netflix et un nouvel album très réussi, le Nordiste casse tout en 2024. Portrait d’un artiste qui veut que ça marque plutôt que ça brille.

Un syndrome de l’imposteur

Thomas Léger a vu le jour le 4 janvier 1992 à Villeneuve d’Ascq, en banlieue de Lille et a grandi à Tourcoing. Élevé par sa mère et ses grands-parents, il n’a jamais connu son père. Son grand-père, « Pépère » comme il l’appelle, est journaliste à la Voix du Nord et c’est sûrement de lui que le jeune Thomas tient sa passion pour les mots et les textes. Le rap très tôt chevillé au cœur, il sort son premier projet Saucisses Merguez sous le blaze de Ben l’Oncle Rap. A l’époque Thomas n’a pas encore 20 ans et s’ il ne s’imagine pas encore vivre de la musique, il ne se voit pas pour autant faire autre chose de sa vie. Alors en parallèle de ses projets artistiques, il devient travailleur social et anime des ateliers d’écriture rap auprès des mineurs, des personnes en situation de handicap ou des détenus en prison. Bien qu’il ne vienne pas de la tess ou ne rappe pas la street, Ben va s’émanciper du syndrome de l’imposteur à grand coups d’EPs et de mixtapes remarqués comme Pour la Gloire en 2019, Dans nos yeux en 2020 et Parcours accidenté en 2021.

Ben PLG, l’étoile du Nord

Un rap singulier

C’est l’année 2022 qui va définitivement populariser l’artiste. Grâce au petit écran, d’abord avec son élimination très remarquée et largement critiquée sur les réseaux du télé-crochet Nouvelle École sur Netflix. Mais aussi et surtout grâce à sa trilogie Réalité rap musique, qui va rendre cette déconvenue encore plus amère. Celui qui s’est transformé en Ben PLG (Pour La Gloire), n’a rien à envier à personne et mérite sa place bien au-delà d’une émission de TV. Un flow puissant, des textes sensibles et des prods musicales maîtrisées (signées de son poto Martin Murer) font de ces 3 EPs de 8 titres chacun un succès populaire et critique. Thomas s’est professionnalisé et touche du doigt ce qu’il pensait inatteignable jusqu’ici : vivre de son art.

 

Une bête de scène

Avec Dire je t’aime, en 2024, Ben PLG offre à son public ce qu’il nomme lui-même comme son « vrai premier album ». Véritable ode à la normalité, les 14 titres qui constituent ce projet racontent l’artiste, ses potes, sa famille, son nord, en bref, sa réalité. Pas vraiment rap conscient ou alors juste conscient de qu’il est, Ben PLG propose un rap honnête et sincère, sans détours ni paillettes. Et sur scène la proposition est la même. Le Flow a pu assister au premier concert de sa tournée à Marseille et une chose est certaine, Ben est une rockstar. Il rap avec ardeur et à cœur ouvert, n’hésite pas à traverser la fosse pour se lover avec son public et chanter avec lui « entre mecs, on ne s’dit pas qu’on s’aime ». Parce que les gens du nord ont définitivement dans le cœur le soleil qu’ils n’ont pas dehors.

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